La procédure décrite ci-dessous concerne uniquement les Examens contradictoire de la Situation Fiscale Personnelle ou
« ESFP » qui représente la procédure
de contrôle des particuliers.
Les contribuables disposant de revenus complexes et/ou importants
sont en général vérifiés par la Direction Nationale des Vérifications de Situation
Fiscale Personnelle ou DNVSF. Les autres contribuables seront vérifiés par les
brigades de contrôle des revenus régionales ou encore par les brigades de
vérification départementales.
Avant d’envoyer un avis de vérification, le vérificateur étudie le dossier
fiscal du contribuable. Ce dossier comprend les déclarations fiscales
souscrites par l’entreprise ainsi qu’un certain nombre d’informations en
provenance de tiers (Autres administrations, banques etc…) et/ou de la Direction Nationale des Enquêtes Fiscale
« DNEF » qui est chargée de collecter des informations sur les
contribuables.
Cette première phase lui permet de détecter les zones de risque
potentielles et d’établir un plan de vérification qu’il présente à son
supérieur hiérarchique pour approbation.
A la suite de cette phase préparatoire, le vérificateur envoie au
contribuable un avis de vérification
qui lui est adressé par lettre recommandée avec accusé de réception.
L’avis doit, sous peine de
nullité, indiquer au contribuable qu’il peut se faire assister d’un conseil.
L’avis de vérification indique la date de la première intervention
du vérificateur, la période vérifiée, le nom, l’adresse et le numéro de
téléphone du vérificateur, du supérieur hiérarchique et de l’interlocuteur
départemental.
L’avis de vérification est accompagné de la « Charte du contribuable »
qui résume les droits dont bénéficie le contribuable pendant la vérification.
Sous peine de nullité une ESFP ne peut durer plus d’un an à partir de la
réception de l’avis de vérification par le contribuable. Au cours du contrôle
ce délai peut passer à 2 ans en cas de découverte d’une activité occulte ou en
cas de communication de renseignements par l’autorité judiciaire.
En principe la vérification se déroule dans les locaux de
l’administration. A la demande du contribuable le contrôle peut également avoir
lieu chez son conseil, au siège de son entreprise ou à son domicile.
Lors du premier rendez-vous, le vérificateur va en général
demander au contribuable de lui fournir la liste de ses comptes en banque
français et étrangers ainsi que la copie de l’ensemble de ses relevés
bancaires.
Avec les informations à sa disposition, le vérificateur recherche
s’il existe des indices susceptibles de démontrer l’existence de revenus non
déclarés.
Si de tels indices existent, l’administration adresse au
contribuable une demande d’éclaircissement ou de justification. Le contribuable
est tenu de répondre dans un délai qui ne peut être inférieur à 2 mois. Si le
contribuable répond de façon insuffisante, l’administration peut le mettre en
demeure d’apporter des précisions complémentaires dans un délai de 30 jours.
Si le contribuable s’abstient de répondre à la demande
d’éclaircissement ou de justification ou si le contribuable y répond de façon
imprécise, l’administration est en droit de procéder à la taxation d’office du
contribuable.
Si les réponses démontrent que les revenus du contribuable ont été
correctement imposés, il reçoit un avis d’absence de redressements.
Lorsque les réponses du contribuable font apparaître que des
sommes n’ont pas été imposées ou ont été insuffisamment imposées,
l’administration envoie au contribuable une proposition de rectifications par
lettre recommandée avec accusé de réception. La proposition de rectifications
décrit les points de désaccord et en chiffre les conséquences financières. Le
cas échéant elle mentionne les pénalités que l’administration entend appliquer.
L’administration fiscale a précisé dans une instruction comment
elle entendait user de son pouvoir de modération des pénalités.
Les critères analysés lors de l’examen des demandes en remise ou
modération seront notamment l’importance du préjudice subi par l’Etat, la part
de responsabilité du contribuable dans l’infraction constatée, la manière dont
le contribuable s’acquitte de ses obligations fiscales et sa situation
financière.
Le contribuable dispose d’un délai de 30 jours pour justifier sa
position. Si le contribuable ne répond pas, il est présumé avoir accepté les
redressements . L’administration fiscale met alors les redressements indiqués
en recouvrement majorés le cas échéant des intérêts de retard et des pénalités
applicables.
Si le contribuable répond à la notification de redressement dans
le délai de 30 jours, l’administration lui adresse, par courrier recommandé avec
accusé de réception, une réponse à ses observations. Dans cette lettre elle
indique au contribuable si elle entend maintient ou non sa position et la
possibilité pour ce dernier de saisir la
Commission départementale.
Après avis de la Commission départementale, l’administration
fiscale met en recouvrement les redressements maintenus, majorés le cas échéant
des intérêts de retard et des pénalités applicables.

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